Dix ans seront nécessaires à la forêt pour se remettre des tempêtes de fin 1999, selon l'Office national des forêts (ONF)

Selon un bilan des tempêtes de fin 1999, récemment rendu public par Bernard Goury, directeur général de l'Office national des forêts (ONF), cinq à dix ans seront nécessaires pour que la forêt française retrouve son aspect d'avant les tempêtes de décembre 1999. L’ONF et le Comité français pour l'environnement et le développement durable (Comité 21) dénombrent ainsi 140 millions d'arbres abattus dans la forêt publique, représentant un volume de 42 millions de mètres cubes de bois, auxquels s'ajoutent 80 millions de mètres cubes de bois dans la forêt privée. Au total, les tempêtes ont anéanti 4 à 5% de la forêt française. Si ces volumes ont été revus à la baisse, les vieux arbres, ceux dont l'exploitation était imminente, restent les plus touchés. La situation n'est cependant pas catastrophique, selon Bernard Goury, qui estime que la grande solidarité dont a fait preuve la filière a permis une commercialisation du bois relativement bonne. L'ONF, qui vend environ un quart du bois français, doit cependant compter avec une décote de 40% en 2000 et de 55% en 2001 sur le prix du bois en raison des chablis. En conséquence, l'ONF a accusé un déficit de 270 millions de francs en 2000. Ce déficit, qui doit être ramené à 210 millions de francs en 2001, atteindra encore quelque 100 millions de francs par an au cours des six à dix prochaines années. "Nous devrons donc réaliser des gains de productivité de 35 à 40% ", prévoit le directeur général de l'ONF. Quant à la reforestation, elle devra être accélérée et porter sur 30 000 hectares par an. La priorité sera de choisir les essences à replanter en privilégiant celles résistant au vent et, surtout, de mettre en place un plan de crise car l'ONF prévoit déjà l'éventualité de nouvelles tempêtes en raison du changement climatique.

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